Ordonner et j'obéirais [Miyuki Hanabashi]

Le voyage de France jusqu'au Japon, avait paru interminable pour Youko coincée dans l'étroite petite cage. Forte heureusement on lui permit de se dégourdir les jambes arrivées à l'animalerie, avant de la remettre dans une cage, mais un peu plus grande. Cependant, Youko ne fut pas tout de suite mise en vente, l'ignorance de la langue ne lui permettait pas d'obéir à un ordre quelconque, ce qui était fâcheux pour la vente d'un hybride.

Elle resta donc longtemps à l'arrière boutique. Bien que ne parlant toujours pas le Japonnais, elle finit néanmoins par comprendre des ordres simples en observant ses congénères. Très rapidement Youko se prie d'affection pour le gérant, ce dernier voyait chez les hybrides un marché juteux, surtout lorsque ces derniers étaient en bon état, tant bien que jamais il ne les maltraitaient, les nourrissant suffisamment et leur accordant une douche une fois par jour. C'était ce dernier point qui l'avait rapidement fait monter dans l'estime de Youko, ayant l'habitude par le passé de prendre une douche quotidienne. Si bien que pour faire passer le temps elle entreprit d'aider le gérant lors de l'ouverture et de la fermeture de la boutique, cela étant impossible pendant l'ouverture, car considéré comme impropre pour certain client.

Par la suite ayant enfin assimilé les rudiments de la langue, on l'établie dans la boutique où elle fut mise en vente. Au début comme pour les autres hybrides elle logeait dans une cage, néanmoins contrairement aux autres, cette dernière n'était fermée que lorsqu'il y avait des clients sinon la plupart du temps restait ouverte, pouvant ainsi aider le gérant dans sa tâche. Puis le temps passa et Youko n'avait toujours pas trouvé de maître qui veuille bien d'elle, d'autres étaient depuis des années, alors bien sûr elle ne s'attendait pas à être vendu à peine mise en vente. Par ailleurs le gérant semblait apprécier sa compagnie ou son aide ou peut-être les deux. Sinon pourquoi n'était-elle plus dans une cage à l'instar des autres hybrides, mais simplement munie d'un collier rattaché à une corde, qui si l'on observait bien derrière la caisse n'était même pas maintenue.

C'est ainsi que Youko s'endormit libre de toute attache, jusqu'au matin que vient la réveiller l'insertion de la clef dans la serrure. Elle s'étira encore endormie et ce fut d'une démarche ensommeillée tout en se frottant les yeux qu'elle vient accueillir le gérant. Comme à son habitude elle l'aida dans la boutique, passant le balai, nettoyant les vitres où de nombreuses traces de doigt y figuraient. Cela fait elle réveilla les autres occupants des lieux, nettoyant leur cage quand cela était nécessaire.

- Youko, l’interpella le gérant, laisse la cage de Tasumi, je vais m’en occuper.
- D’accord.

En effet le dénommé Tasumi, n'appréciait guère le comportement de Youko, la désignant comme une traitresse, esclave des Humains. Si bien, que la veille il ne s'était pas seulement contenté de ses sarcasmes habituelles, mais avait profité de l'intrusion de Youko dans sa cage pour lui montrer son ressentit. Voilà comment elle s'était retrouvée avec de belles griffures au visage, mais cela aurait pu être pire si le gérant ne s'était pas saisi de Youko à la dernière seconde. Il n'aimait pas que ses marchandises soient abimées, bien, qu'il semblerait que ce ne soit pas la seule raison. En effet beaucoup se posait la question si elle était à vendre. Une fois son travail fini et la boutique fin prête à recevoir ses clients Youko regagna sa place derrière la caisse, prit la corde et l'attache à son collier, alors que l'extrémité était simplement passé dans l'anneau sans être nouée. Puis le tintement de la clochette raisonna, assise sur un petit coussin, à l'abri des regards, sauf pour ceux qui cherchaient bien, elle ne prit pas la peine de se lever, car la plupart la remarquait pas.

Assise sur son coussin Youko patienta calmement que le client face son choix et s'en aller, écoutant distraitement les bruits de pas circuler dans la boutique. Le gérant devait sans doute être déçu, car apparemment aucun Hybride ne quitterait les lieux, son hypothèse se confirma lorsqu'elle entendit les pas se diriger vers la sortie. Youko s'apprêtait donc à sortir de derrière la caisse pour dire quelques paroles réconfortantes au gérant, quand soudain elle fut surprise par le client, qui visiblement, l'avait remarqué et qui s'avérait être une femme. Prise au dépourvu elle la regarda ahurie, puis le souvenir de la corde non attaché, lui vient à l'esprit. Si la cliente le remarquait, le gérant aurait surement des ennuis. Elle se pencha légèrement sur la droite afin de dissimuler le problème en question, toute sourire essayant de paraître le plus naturel possible. Le gérant quant à lui ne semblait pas savoir quoi faire, faisant un pas en avant puis un autre en arrière, le regard rivé sur Youko d'espérer. Plus la jeune femme s'avançait vers Youko plus elle se penchait sur le côté, jusqu'à ce que cette dernière vient s'agenouiller devant elle, l'interrogent sur qui elle était, ainsi que la raison pour laquelle elle se trouvait en ce lieu.

Elle balbutia quelque peu à la recherche de ses mots, le gérant quant à lui ne pouvait visiblement plus la lâcher du regard, l'incitant à trouver une excuse valable. Jusqu'à ce que Youko eu une idée et qu'importe ce que penserai la jeune femme d'elle, l'importance avant tout était l'honneur du gérant qui, temps qu'elle se trouverait dans l'animalerie sera son seul maître. Convaincu que sa décision était la bonne, son comportement changea soudainement, ce qui surprît tout aussi bien le gérant que les autres habitants des lieux. Youko jeta à la cliente un regard dédaigneux, tout en ajoutant.

- Ici, on m'a appris la politesse et le respect vis-à-vis des Humains voilà pourquoi je te réponds, mais ne te méprends pas, si je suis ici c'est justement parce que le gérant préfère m'avoir à l'oeil. Quant à mon nom c'est Youko.

Elle osa un rapide coup d'oeil au gérant, celui-ci semblait satisfait et elle en était heureuse elle avait donc trouvé les mots. Un sourire s'étira sur les lèvres de Youko, mais disparut dès l'instant qu'elle s'en aperçue. Cependant, derrière la jeune femme, le gérant c'était remis à s'agiter, discrètement elle tenta de comprendre ce qu'il essayait de lui dire, c'est alors qu'elle comprit, sans faire attention quant-elle prit son air hautain elle s'était redressée malgré elle, laissant ainsi visible l'anneau libre de toute attache. Elle se pencha précipitamment sur le côté si bien qu'elle perdit l'équilibre et faillit embrasser le sol si elle ne s'était pas rattrapée avec son coude, elle se redressa aussitôt ignorant la douleur lancinante qui lui remontait dans le bras. Conservant son allure de dur, alors que de petites larmes aux coins des yeux la trahissaient.

Quand la dénommé Miyuki lui sourit, lui prenant doucement sa main, elle crue revoir un instant le visage de sa mère quant-elle la consola lorsqu'elle se faisait mal. Youko ne put s'empêcher de la dévisager, elle lui ressemblait tellement hormis les yeux au lieu de s'apparenter à ceux de Youko, ses derniers étaient d'un bleu profond, semblable à un ciel limpide d'hiver. Hormis que là son regard était chaud. Les larmes coulèrent sur le visage de Youko, sans qu'elle ne se rendit compte. Puis dans un élan de tendresse elle se nicha dans les bras de Miyuki. Les battements de coeur de la jeune femme, lui fit penser à une douce mélodie, qui la calma peu à peu. Elle se redressa et la regarda de nouveau, sa peau avait l'air si douce, qu'elle ne pu résister de vérifier, elle lui toucha le visage du bout des doigts et lui sourit. Elle avait l'air si gentille.

Le gérant quant à lui resta interdit, ne sachant, s'il devait réprimer Youko ou la laisser faire. En tout cas la réaction de Mademoiselle Miyuki, laissait à supposer qu'il avait une chance d'adoption pour Youko, ce qui serait une bonne chose pour la petite. Il profita de cet espoir pour se rapprocher de Youko et faire semblant de la détacher, tenant la laisse à présent entre ses mains. Cependant, il se savait quoi dire, car s'il présentait Youko comme une inu idéale, le comportement qu'elle eut plus trop mettrai le doute. Néanmoins, la jeune femme paraissait gentille et compréhensive, si bien qu'il opta pour la franchise.

- Si vous cherchez une compagne fidèle, qui vous sert avec dévouement, vous avez ici l'hybride idéale. Vous ne l'avez peut-être pas remarqué et je suis par ailleurs désoler de cet incident, la corde de cette petite était détachée. C'est la raison de son comportement agressif tout à l'heure. Son seul but était de me protéger et de vous empêcher de constater mon erreur. Si elle venait à être à votre service, soyez certaine qu'elle fera tout pour vous protéger.

Si elle venait à partir elle lui manquerait, au fil du temps il s'était habitué à cette petite bouille rieuse. Et il va s'en dire que son aide lui avait été précieuse, cela fera un sacré vide, serte vite comblé par le travail qu'il y aurait à faire, ne pouvant plus bénéficier de son aide. Toutefois, il était heureux pour elle, ce n'est à près tout qu'une enfant, qui a besoin de tendresse comme tous. En tout cas son passage ici, avait modifié sa vision envers les Hybrides. Youko quant à elle ne cessait de regarder tour à tour le gérant et Miyuki.

-Vous allez m'adopter ?

Youko savait parfaitement que sa question était pertinente, mais il fallait qu'elle sache. Puis elle tira le bas de pantalon du gérant afin qu'il la regarde en retour.

-C'est ce que vous voulez réellement ? Lui demanda t-elle

Pour toute réponse il se contenta du lui sourit tout en lui caressant les cheveux. Oui c'est la meilleure chose à faire.

Youko sourit au gérant tandis que ce dernier lui caressa la tête, par la suite elle perçut du mouvement derrière elle, se retournant elle vit que Miyuki s'était redressé. Son sourire quitta ses lèvres, laissant place à une expression alertée. Allait-elle partir, avait-elle fait ou dit quelque chose qui l'aurait déplu. Elle regarda le gérant espérant trouver un peu de réconfort, elle fut rassurée lorsqu'elle le vit sourire, que se passait-il ? Elle comprit rapidement lorsque la main de Miyuki se glissa dans la sienne. Youko leva son regard vers elle et sut qu'elle avait trouvé la réponse à sa question de tout à l'heure. Ce qui s'affirma lorsque Miyuki fit connaître son désir de l'adopter. Quand Miyuki sortie son carnet de chèque, elle ne put s'empêcher de se hisser sur la pointe des pieds afin d'y observer sa belle écriture y inscrire le montant donné. Puis vient se dessiner sa signature et le chèque fut remis au gérant, c'est bon Miyuki était à présent sa maîtresse officielle.

Elle se retourna vers sa nouvelle maîtresse et lui fit son plus beau sourire, afin de lui exprimer toute sa gratitude. Le gérant tendit la laisse à Miyuki, signe que Youko lui appartenait maintenant. Néanmoins, sa maîtresse ne prit pas la peine de la prendre. Le gérant la confia donc à Youko et l'encouragea en la poussant vers l'avant. Youko exécuta le même geste, mais visiblement Miyuki ne voyait pas les choses de cette façon et préféra plutôt lui retirer le collier. Ses doigts glissèrent derrière sa nuque, ce qui la chatouilla, néanmoins elle prie sur elle pour ne pas gesticuler. Puis à peine le collier enlevé, elle se trouva dans les bras de Miyuki, qui lui demanda si elle était heureuse. Elle la regarda et esquissa de la tête un oui accompagné d'un large sourire, puis elle passa ses petits bras derrière la nuque de sa maitresse et posa sa tête sur son épaule, elle resta ainsi un instant appréciant sa chaleur ainsi que cette tendresse dont elle fut dépourvue depuis quelque temps déjà. Puis elle se redressa et se risqua à l'embrasser sur la joue, ajoutant un merci discret, confié à-elle seule. Le gérant quant à lui s'afféra le temps de cette étreinte, le premier contacte était toujours important. Leurs laissant le temps de mieux se connaître, il finit cependant par les interrompre.

-Me permettez vous de la vous reprendre, histoire de quelques minutes...

Youko se redressa vivement au son du gérant et soudain se sentit honteuse, elle avait été si heureuse qu'elle en avait oublié le gérant, lui qui avait été toujours si gentil. Elle descendit maladroitement des bras de sa maîtresse toute penaude, quelle ingrate faisait-elle, elle se sentit si mal qu'elle avait presque envie de pleurer, elle rejoignit le gérant qui lui tendit la main et la fit grimper sur le tabouret qui lui était désigné.

- ... Le temps de lui penser son coude.

Cet élan de compassion vis-à-vis d'elle, la mis plus mal-alaise encore, tandis qu'elle s'était précipitée dans les bras de sa nouvelle maîtresse, elle en avait oublié celui qui avait prit soin d'elle durant tout ce temps et qui en plus continuait à s'inquiéter pour elle. Elle était vraiment une odieuse de petite inu, pourtant il est connu que les chiens sont les amis les plus fidèles de l'homme, elle fait également honte à sa race. Durant ce temps le gérant était parti dans l'arrière boutique ramenant une boite à pharmacie, puis il entreprit de la soigner. Tout le long elle n'osa pas lever la tête trop honteuse d'elle-même. Et n'osa pas laisser échapper le moindre petit bruit lorsqu'il lui appliqua une pommade, bien que visiblement il faisait attention à ne pas lui faire mal, mais ses grandes mains avaient du mal à suivre cette idée. Puis il prit soin de la bander.

-Si tu continus à faire cette tête, ta maîtresse finira par de laisser ici.

Youko releva la tête vers le gérant, ce dernier la regardait tendrement, tandis qu'aucun signe de déception ou de contrariété n'étaient visibles. Elle le serra dans ses bras alors que les larmes coulèrent d'elle-même, tout en lui demandant pardon et merci à la fois. Le gérant desserra son étreinte, puis essuya ses larmes.

-Va la rejoindre, ta maîtresse t'attend, il ne serait pas dit que tu la fasses patienter dès le premier jour.

Dans une grimace qui se voulait être un sourire elle hocha la tête et alla rejoindre Miyuki, qui la regardait toujours de ses grands yeux bleu. De ce fait une immense joie parcourra notre jeune inu. Miyuki était sa maîtresse, à elle. Elle lui tendit les bras pour qu'elle la reprenne contre elle comme tout à l'heure, mais se rendit compte que son geste était mal placé. Elle n'avait rien à lui demander, son rôle à elle était de répondre aux exigences de sa maîtresse et non pas l'inverse, si bien qu'elle rougit devant cette affront. Afin de la secourir le gérant vient vers Miyuki, entre ses mains il tenait un coffret en bois d'où lequel il en sorti un collier et le tendit à Miyuki. Sur le collier y était gravé le nom de Youko ainsi que son numéro de tatouage.

-Encore un peu et Youko aurait été retiré de la vente. J'hésitais à le lui offrir, mais je crois que j'ai là enfin l'occasion.

Youko se retourna et sauta dans les bras du gérant, c'était la première fois qu'elle était aussi affective avec lui, jusqu'à ce jour elle n'aurait jamais osé, mais penser qu'il lui avait acheté ce collier et y avait gravé son identité dessus, lui remplit le coeur de joie. Elle l'embrassa sur la joue et le remercia à nouveau, puis afin de bien montrer à Miyuki que c'était à présent bien elle sa maîtresse, elle prit la boite des mains du gérant et tendit le collier à Miyuki, la lui laissant le lui passer au cou. Youko lui appartenait et ceci était le symbole de leur contrat. D'une main elle releva ses cheveux et attendit.

[HJ : Désoler de cette réponse tardive, mes vacances ont duré plus longtemps que prévu]

Youko senti la douceur des doigts de Miyuki caresser son cou, lorsqu'elle lui attacha le collier, elle le faisait avec tant de délicatesse que cela la chatouilla un peu. Cela fait, elle prit le médaillon entre ses doigts et glissa ces derniers sur les lignes de la gravure où était indiqué son identité, cela pouvait paraître sans importance pour beaucoup d'autres, mais pour elle avoir le droit à une identité c'est avoir le droit de vie, être reconnue d'une manière ou d'une autre. Lorsqu'elle fut dans les bras de Miyuki, sans qu'elle le lui demande, de petites larmes naissance fit briller ses yeux, elle était si reconnaissance envers sa maitresse. Elle passa ses bras entour de son cou et vient ce nicher en son sein, appréciant ce moment de tendresse, même si Miyuki semblait lui faire comprendre que cela ne sera pas le dernier, Youko voulait en profiter tant que cela le lui était permis, savourant ce bien-être qui la réchauffait peu à peu, l'enveloppent d'une douce chaleur, à laquelle elle souhaitait n'être jamais séparée. Ainsi lové contre sa maîtresse elle revoyait son enfant, la joie insouciante qu'elle ressentait à cette époque, des instants qu'elle avait cru sans fin, c'était finalement effiloché aux fils des années. Être un Neko ou ne pas l'être, qu'est-ce que cela pouvait signifier, rien, du moins avant qu'elle n'apprenne où devait se trouver sa place. Youko était chamboulée par les sentiments qui la parcouraient, cette sensation de bonheur nouveau empreint d'une nostalgie tâchée de moment de chagrin. Elle versa une larme pour son père, sa mère et grand-père ... ainsi que pour le fils de grand-père qui n'avait su ce qu'était l'amour, aveuglé par tant de frustration et une dernière pour elle, pour le bonheur qu'elle ressentait, lié à la tristesse d'être heureuse et pas les siens. Dans un murmure qu'elle avait voulu garder pour elle-même, elle chuchota ses paroles égoïste.

- Ne me-lâchez jamais, gardez-moi auprès de vous ... et ce pour toujours.

Puis tout fut oublié dans un tendre baiser que Miyuki lui fit sur la joue. Non Youko ne sera plus jamais seule elle en avait la conviction, elle resteront ensemble le temps qui leur sera accordé, profitant de chaque instant. Youko s'était réveillé à la vie comprenant le prix de toute chose, mais surtout elle avait appris que le bonheur est éphémère d'où sa magnificence. Toute deux quittèrent l'animalerie et Youko fit un dernier signe de main au gérant qui malgré son métier avait su se montrer aimant envers elle. Puis elle se retourna vers sa maitresse et lui sourit, voulant ainsi lui exprimer toute sa gratitude et son bonheur. Lorsque Miyuki glissa sa main dans celle de Youko, elle se laissa faire, puis doucement sera son emprise, puis vient se blottir contre elle.

- Merci

Tout en écoutant les choix qui s'offraient à elle, elle repassa mentalement les points un à un. Youko venait de déjeuner avec le gérant, elle n'avait donc pas faim, quant à des vêtements, on lui en avaient mis sur le dos lors de son voyage à destination du Japon, ils étaient serte trop grand pour elle, mais au moins cela permettrait d'éviter des dépenses à sa maîtresse pour encore quelle années à venir. Quant au reste elle était bien tentée par tout, lors de son arrivée au Japon tout ce qu'elle avait pu voir c'était l'aéroport, puis la ruelle du magasin où elle s'était retrouvée, elle ne connaissait donc rien de ce pays. Néanmoins, elle n'était pas ici pour faire du tourisme. Quant à la proposition d'aller visiter sa nouvelle demeure, voir où elle vivrait, avoir un lieu qu'elle pourrait considérer comme chez-elle, était également très tentant. Cependant, afin de gagner le droit d'y habiter il lui faudrait être capable de répondre au besoin de sa maîtresse et pour cela il lui fallait savoir où Miyuki faisait ses courses, achetait ses vêtements, où elle allait chercher son pain....

- Indiquez-moi les lieux utiles, pour que je puisse à l'avenir vous servir au mieux. Informez-moi de vos préférences, ce que vous aimez ou au contraire détestez. Quels sont les magasins où vous avez l'habitude d'aller...

Youko s'arrêta de questionner sa maîtresse, car c'est bien ce qu'elle faisait, elle lui avait parlé comme son égal. Elle baissa la tête honteuse et tenta de se rattraper, bien qu'elle ne voyait pas bien comment. De quelle manière pourrait-elle la servir si elle ne connaissait ni ses goûts et ni ses habitudes ?

- Pardonnez mon audace de vous avoir questionné de la sorte. Mon seul désire avait été de mieux vous connaître afin de vous servir comme il se doit.