En cage...En vie, du moins pour l'instant...

Le temps...Une notion tellement abstraite que Luna avait perdu. A force d’être amenée puis placée dans le centre militaire pour finalement revenir au point de départ, il y avait en effet de quoi devenir complètement chèvre. Ecoutant le tumulte dans l’animalerie, la neko était assise la tête dans les genoux, les yeux fermés. Elle éprouvait moins de crainte à dire ce qu’elle pense que d’être dans un endroit clos. Bizarre selon certains mais normal pour ceux qui comprenaient qu’elle était claustrophobe. Le souffle haletant, elle essayait tant bien que mal de garder son calme au milieu de ce brouhaha incessant :

- “Décidément tu portes vraiment la poisse, toi ! On n’arrive même pas à te vendre !”, railla le vendeur en allumant une cigarette.

Entre ses genoux la neko avait dissimulé un sourire :

- “Si la chance n’existe pas, la malchance non plus...De plus je crois qu’il est interdit de fumer dans les lieux publics...”
- “Qu’est-ce que t’as dit le sac à puces !?”,s’énerva l’homme en donnant un coup dans la cage, faisant ainsi basculer la créature. “Un p’tit conseil : Fais moins la fière !!! De toute façon, si on n’arrive pas à te vendre, crois-moi, tu ne feras pas long feu !”

[HJ: Je préfèrerais que ce soit un maître et non une maîtresse qui m'achète, simple caprice (^^)]

Luna se redressa et entendit la voix d’un homme. Ainsi, il voulait d’elle...Cependant, elle garda les yeux fermés.
Se rendre compte que l’on se trouve dans une petite pièce close, pour une claustrophobe, c’était loin d’être évident :

- *Allez...un peu de courage...*, pensa-t-elle.

Elle avait également perçu le bruit d’une canne au sol. Cet homme était-il infirme ? Elle n’allait pas tarder à le découvrir puisqu’elle entendit le déclic de la serrure et le grincement de la porte en train de s’ouvrir. Elle ouvrit d’abord un œil puis les deux. La première chose qu’elle puit distinguer était une chevelure d’un argent très clair, voire blanc. Blanc...comme ceux de Luna. Si cet humain devenait son maître, elle s’était déjà trouvé un point commun avec lui. Cette pensée la fit sourire. Elle détailla l’inconnu : il était vêtu d’une manière qu’elle n’avait jamais vu chez ses anciens maîtres. Style vestimentaire qui lui allait très bien. De plus, il était galant puisqu’il lui tendit la main devant la porte. Elle accepta cette main avec plaisir et se dressa devant lui. Il était grand. Elle plongea ses yeux carmins dans le regard gris/or de cet inconnu:

- “Je vous remercie beaucoup.”, dit-elle avec un sourire chaleureux.

[désolé pour le retard^^"]

La porte grinça, puis Isaac attendit quelques secondes et sentit une main prendre la sienne. Ce premier contact provoqua chez lui un sentiment bizarre,il ne savait pas trop comment se l'expliquer.Il n'était pas très habitué au contact avec d'autres personnes et encore moins avec des nekos. Il vit la jeune neko descendre de la cage en arborant un sourire et en le détaillant étrangement. Cela le mit un peu mal à l'aise. Il avait toujours été timide avec les femmes de toute façon, neko ou pas. Il croisa le regard de la femme-chat et l'entendit le remercier. Franchement,il ne s'attendait aps à ça. Il ne savait pas trop comment réagir,ne connaissant rien des nekos,mais il remarqua que le vendeur,cet être crasseux qu'il détestait tant,avait un air peu aprobateur et même dégouté.En voyant cela, Isaac ne put s'empêcher de faire comme sa nature lui dictait,c'est à dire de réagir inversement à ce que la majorité des gens pensait. C'est sur cette pensée qu'il leva machnalement son chapeau pour remercier la neko.

"Mais de rien"

Il prit plaisir à observer de nouveau le visage répugné du vendeur et tendit son bras à sa nouvelle neko.

"si vous voulez bien"

Et c'Est avec une grande satisfaction qu'il se rendrait à son manoir,en compagnie de sa nouvelle conquête et sous le regard presque horriffié du propriétaire de l'animalerie.

[HJ: Pas grave. On a tous une vie en dehors du RP, non? (^^)]

Bien que souvent grande-bouche, s’il y avait une chose dont Luna était très sensible, c’était la galanterie. Et cet homme en faisait preuve avec une telle aisance qu’elle ne put s’empêcher de le regarder avec douceur. Néanmoins, elle remarqua la mine effarée du commerçant qui, comble de surprise venait de faire tomber son mégot à terre. L’albinos eut un petit rire taquin à son égard qui s’évanouit aussitôt que l’homme lui ait proposé de le prendre par le bras. Déjà parce que c’était la 1ère fois qu’on la vouvoyait, d’autre part parce que c’était la seule fois qu’un humain lui avait proposé son bras :

- “Volontiers.”, dit-elle avant de quitter cet endroit dont l’odeur putride de la cigarette envahissait chacune des pièces.

Pour combien de temps, elle l’ignorait mais elle n’avait pas l’intention de laisser son nouveau maître ignorer ce à quoi il devait s’attendre. Ce ne serait pas « fair-play » pour le petit défi qu’elle s’amusait à lancer à quiconque voudrait la prendre comme servante. D’autant plus qu’il s’était donné la peine d’être courtois avec elle. Pourquoi ne pas faire de même ? :

- “Excusez-moi si c’est indiscret mais avez-vous une moindre idée de la raison pour laquelle cet homme était si pressé de me vendre ?”

Enfin sortis! Pour quelqu’un craignant les espaces clos, même esclave, cela procurait une sensation de liberté. Luna regardait avec intérêt les gens qui les dévisageaient elle et son nouveau maître. Si pour eux, cela tenait de l’impossible, ils allaient devoir s’y faire. Pour une fois qu’on était aussi galant avec elle. D’habitude, les réactions allaient du « Viens là toi ! » au sobriquet ridicule « Lapin » à cause de sa teinte d’yeux et de cheveux. Ainsi son maître n’avait pas entendu parler d’une neko « porte-malheur » qui s’amusait à défier quiconque la garderait plus d’un mois... ?Au moins, il ne semblait pas fétichiste. L’albinos dissimula un sourire sur ses lèvres :

- “A la bonne heure. Vous savez, malgré les avancées technologiques, certains restent superstitieux. Ca n’a pas arrangé mes affaires car pratiquement tout le monde pense que j’attire la malchance. Pour ne rien vous cacher, il est très facile de compter les maîtres qui ont réussi à me garder plus d’un mois...D’où ces ragots en sorte...Amusant, n’est-ce pas ?”

Elle marqua une pause pour voir s’il allait l’interrompre. Il faut dire qu’une neko trop bavarde était synonyme de relations orageuses. Puis elle reprit en roulant des yeux vers le haut:

- “31 ridicules petits jours. Le record doit avoisiner les un jour de plus, pour l’instant.”

Elle avait insisté sur Les points pour ne pas qu’il ignore à quoi il s’attendait. Mais en même temps, elle avait choisi ses mots avec soin pour ne pas être brutale dans ses propos. C’était normal envers quelqu’un de poli. En attendant, ils se rapprochèrent d’un manoir, la canne accompagnant toujours le rythme de leurs pas.

L’humain était resté silencieux. A en juger par sa « réaction », son discours l’avait surpris. Chose qui fit sourire l’albinos, étant donné qu’elle aimait surprendre les autres. Elle regarda son nouveau maître croiser les mains dans le dos, les pas guidés par la canne rebondissant sur ses jambes. Il venait d’arquer un sourcil, preuve comme quoi il était curieux d’en savoir plus sur elle. Mais ce qui l’étonna était son sourire. Il semblait plutôt...amusé de ses paroles. Luna prit le temps d’admirer le visage de son maître. Il devait être plus âgé qu’elle. En tous cas, il était grand à côté de son un mètre soixante-cinq environ. Même avec des talons, l’albinos n’arriverait pas à le dépasser. Une chose restait sûre : il était adorable. Tant dans les attitudes que dans l’apparence. L’expression rêveuse, Luna leva la tête vers ses yeux gris/or :

- “Je vous rassure, ils sont toujours vivants.”, répondit-elle avec un petit rire. “Disons qu’à présent, ils ont l’habitude d’attraper une migraine quand on philosophe avec eux.”

Sauf le deuxième qui lui, n’aurait plus jamais l’occasion de prendre une aspirine...Mais elle fit mouche la dessus. Pourquoi tout dévoiler alors que la vie est une source intarissable de surprises ? Mais au fait, est-ce que son maître allait la renvoyer à l’animalerie à cause de sa dernière réponse ? Luna se mordit la lèvre avec une moue confuse puis elle regarda au coin de la rue. Une pointe se dessinait plus loin dans le paysage de la rue. Un manoir. Sans doute celui de l’humain et qui sait, celui où elle vivrait. L’habitation dominait les autres, tant par sa grandeur que par l’architecture. L’albinos fut émerveillée.